Les balades de la Druidie

- Année 2005 - La Tromph Partie

 

La Tromph Partie 05 Ou ... Les Perce-Neige

Salut l'Ami(e) !

Pôpa s'étant transformé ce matin en S½ur Anne qui ne voit rien venir, je m'en voudrais de le faire attendre en lézardant davantage au grand soleil du Sud, enfin redevenu printanier. Qu'on se le dise dans les chaumières, cette Tromph-là demeurera dans les annales comme une totale réussite ( même si toutes les autres furent épatantes aussi ) car paradoxale - d'autant plus méritoire que les conditions météo n'incitaient pas franchement la marmotte à sortir de son terrier. Suis mon regard: ma pomme ne se voyait pas à moto, se gelant l'arrière-train pour lequel il n'existe pas encore , semble-t-il, de poignées chauffantes....

... Donc, Le Philo et moi débarquâmes en caisseux chez Tromph, le Vendredi 4 Mars, en fin d'après-midi. Tandis que Madame papotait, Monsieur s'en fut mettre les mains dans dans le cambouis pour aider notre hôte à finir de remonter l'amorto arrière de la Ducat de Tromphette; y'a pas à dire, Le Philo aurait tout de même tâté de la moto.

Précédés par Tromph qui, pour tester l'engin, vroumvroumait à plaisir sur sa p'tite route à virolos, nous retrouvions bientôt l'Imac' son charme suranné, ses trois étages qui en valent six, aux marches hautes et usées, son personnel accueillant.

Et les copains ! Quelle joie de saluer enfin Petit Scarabée, rigolard, chaleureux, que le Philo et moi n'avions pas revu depuis longtemps, même si nous avions de ses nouvelles. Je fis connaissance avec Eric ( Kryll ) " Ardéchois de l'autre rive du Rhône ". Cécé nous fit bien rire en entrant dans le réfectoire en ... trottinette, la sienne, SVP, que Le Philo emprunta le surlendemain, pour se prouver qu'il avait fait du deux roues ce week-end. Eric et Jean-Louis, dignes représentant de la Transalpie, étaient venus à moto. Pas comme la plupart d'entre nous.

Samedi matin, au réveil, Le Philo comptait 12 motos, 13 autos. Première surprise. La deuxième nous attendait au petit-déjeuner : un groupe important de messieurs plutôt âgés, très dignes, occupant déjà une partie de la salle. Mince ! Qu'était-il arrivé aux copains ? " Les bizarres, ça vous a de ces effets ! " ( Tromph dixit ). C'était des Frères Maristes, enseignants réunis pour un séminaire. De toute évidence, surpris mais ravis de nous voir là, ils nous souriaient gentiment. Il faisait grand beau, toujours froid. Le temps de sortir la collec' de gants, moufles, écharpes, bonnets, une douzaine d'entre nous suivaient Calamity pour une rando à pied, à partir de Thueyts. La neige n'était pas loin, au Rocher d'Abraham. On sentait qu'elle pouvait arriver sur nous d'un moment à l'autre ...

Guidés par Julien, le fiston de notre copine et par le père d'icelle, excellent marcheur; nous descendîmes l'Escalier de la Reine, passâmes un pont romain avant de nous séparer en deux groupes : les uns s'élevant bientôt dans la montagne hivernale tandis que Le Philo, Delphine et moi, suivions l'Ardèche. J'eus beau ouvrir les yeux, aucun signe de printemps ne se manifestait. Gris, brun des arbres, blanc des glaçons. La nature sommeillait encore. Nous empruntâmes une passerelle rustique, qui bougeait pas mal, ce qui nous amusa. Sur cette rive-là, à l'abri de la muraille rocheuse il faisait bon et même, je transpirais pour remonter la côte. ( Faudra te réentraîner, Dame Jo ! ) En attendant de retrouver les grands marcheurs, nous pûmes savourer un bon thé grâce à Mme Maman de Calamity, tout en parlant des trésors ardéchois = champignons, oiseaux, fleurs sauvages ...

Delphine, devenue pour un temps compagne de jeu de la p'tite dernière de Marjorie, s'initia au Scrabble des enfants, puis joua aux dames tout en suivant notre conversation. Les grands marcheurs, de retour, nous demandèrent si nous n'avions pas entendu leurs appels. Si, mais nous n'avions pu repérer les z'oiseaux. Enchantés de leur balade, ils avaient croisé un couple ... Nat et Flo ( Nolan ), arrivés un peu avant midi. Jusque-là, nous n'avions eu parfois qu'un léger grésil. Soudain, il se mit à neiger pour de bon. Pourvu que nos deux amis redescendent sans encombre ! ( Ils nous apprirent par la suite qu'ils avaient pique-niqué avec de la neige sur le nez. )

Comment occuper des frustrés de la moto un samedi après-midi ? Envoies-en dormir quelques-un(e)s ( longue soirée fatigante ? ), la minorité. Propose aux grands marcheurs du matin une balade en raquettes au Col de la Chavade, dans de beaux paysages forestiers, avec de fausses chutes pour rigoler et vraies chutes à jurons : regarde les photos de Corinne, de Momo : ( http://c.montculier.free.fr/Moto/2005-03_TP05/page_01.htm ) ( http://david.maurice1.free.fr/TP05/ ) tu constateras comme moi qu'ils n'ont pas l'air de s'ennuyer. C'était sportif, mais ils avaient pu s'entraîner en poussant la voiture de Momo, avant d'atteindre la station de Bel Air.

Quant aux autres caisseux, chaperonnant deux Tromphinoux, Maryse et Franck, ils s'offrirent deux tours de kart à La Villedieu; Yaya, Bruno, Isabelle, Cécé, Mash et Le Philo ainsi que les enfants prirent les tickets tandis que les photographes officiels ( Haroun, Marc et Antwan ) s'installaient à un endroit stratégique. Mam' Ophie, décoiffée à la stroumph par la bourrasque et Dame Jo, emmitouflée jusqu'aux yeux, s'installèrent "au soleil", sur un banc = gla, gla,gla, pour encourager les champions.

Nous pûmes bientôt constater que Yaya, largement en tête, pourrissait tout le monde, même si Bruno, Cécé et Isabelle se défendaient plutôt bien. Que Mash semblait très circonspect ( pour cause ! C'était la 1ère fois qu'il faisait du karting. ) et enfin, que Le Philo roulait plan-plan : il reprenait sagement ses marques, ses expériences en Karting remontant à ses 15 ans, avec son ami d'enfance, à Deauville ... " Ouh la la ! Qu'est-ce que c'est raide, cette conduite-là. Ça tire sur les avant-bras ! " ( Commentaire de l'intéressé. )

Après un intermède glacial de neige tourbillonnante, nos frénétiques repartirent pour la deuxième session. Yaya, Bruno, et Cécé se tirant la bourre sans concession, le couteau entre les dents, Isabelle en observatrice, Mash et Le Philo en tête-à-tête et tête-à-queue plus musclés qu'au premier tour. Quant à Tromphinou Franck, dans sa deuxième session, imperturbable, il mit au point une trajectoire herbeuse afin de raccourcir le trajet. Mais Yaya l'avait vu ! ( C'est pas beau de cafter. )

Et les motards, dans tout ça ? Va voir les photos de Marc de Beaucaire ( http://marc.gerise.free.fr/TP05 ) . Ils roulèrent dans les Gorges de l'Ardèche en compagnie d'élégantes vieilles anglaises.

Le soir-même, Tromph appela Pôpa : " Salut, Popâââââââ ! " clamèrent illico 50 voix. M'étant un peu éloignée du groupe, j'invitai notre pote à danser avec moi, quand il serait déplâtré, le tango des malléoles ! Les bizarres, fort nombreux, se doublèrent de douceurs exquises : nougats, meringues et crème de Suisse, calissons, cookies ( merci Lolo ), subtils chocolats de chez Pierre CHAUVET, à Aubenas. ( Tromph devait nous dire, le Dimanche au moment des adieux déchirants, que ce qu'il trouvait formidable, c'est que malgré tous les bizarres plus ou moins testés, personne ne s'était répandu, les filles ne commençaient pas à se déshabiller, les gars à se foutre sur la gueule ... ) Une chouette soirée. Une fois n'est pas coutume, j'allai me coucher nettement plus tard que d'habitude, Franck-Tromphinou étant venu me trouver pour engager une conversation qui devint peu à peu philosophique. Un beau cadeau pour moi, déposé dans mon trésor des choses qui n's'achètent pas.

" Mon copain, c'est un p'tit môme
Qui habite le quartier
Et qui a, comme tous les mômes
Toujours envie de s'amuser
..................................................
Mais il sait qu'la mer est verte
Sans l'avoir jamais connue
Lui dont la fenêtre ouverte
Ne regarde pas la rue ... "

Tiens, pendant que j'y pense, durant tout le week-end, Ghislain ( y m'agace...y m'agace... ) a ricané quand on lui parlait de neige. " Où ça, où ça ? " Disait-il. Le père La Congère ( tu écris " la congère " comme tu veux ) a moins rigolé quand, sur la route du retour, il a vu fermée l'autoroute Annecy Genève.

Le Dimanche matin, quelques copains prirent congé tandis que le gros de la troupe devait rallier Jaujac pour y déjeuner. Le Philo et moi fîmes un pélerinage à la coulée basaltique, en compagnie d'un petit groupe. Cet hiver étant plus rude que le précédent, l'eau était très gelée dans les marmites de géants; on aurait dit des patinoires rondes sur lesquelles Nolan se risqua. Nulle grosse pierre n'entamait la couche de glace. Nous y vîmes même, çà et là, des traces de pneus tout terrain... La rivière coulait, un peu plus bas. Cécé fit des ricochets. Tandis que nous étions quelques-un(e)s à chercher de beaux cailloux, nous aperçûmes Marc sur l'autre rive du Lignon : il avait traversé, sautant de rocher en rocher. Un joli repas ardéchois nous attendait, auquel nous fîmes honneur. On chanta même, à une table, des paillardes ? que nenni ! Les ritournelles des émissions enfantines. Après les agapes, congratulations et au revoir à la prochaine, Le Philo et moi, suivis de près par Mash, fûmes les seuls courageux à marcher pour regagner la place du village où étaient garées nos caisses de caisseux. Une averse de neige aidant, sur la route du retour, nous nous offrîmes un petit dérapage sans conséquence sur un rond-point, à St Paul-Trois-Châteaux, de quoi faire un pied de nez au Père La Congère ... Un peu plus loin, c'était tout bleu, tout soleilleux ... Et toujours frisquet.

Quelques jours plus tard, il fait bon : ça violette, ça primevère, ça gazouille dans le jardin ...

MAIS je ne regrette rien !

Avé le sourrire et la bise de Dame Jo l'essoufflée d'la ... Clio nostalgique du ... Paquebot.

P.S. 1) Les perce-neige, les vrais, je les ai vus fleuris dans un jardin de Thueyts où il y en avait un beau parterre.

P.S. 2) La chocolaterie Pierre CHAUVET se trouve 32, Avenue Victor Hugo, à Aubenas. NB. Il existe un 2ème magasin à Valence et un site web.
http://www.pierre-chauvet-chocolatier.fr/