Les balades de la Druidie

- Année 2006 - La Tromph McParty

 

La Tromph McParty

Ou Dieusse, la Belle Poile, mon Bourboulet

Salut l'Ami(e) !

Bien sûr, tu sèches quant à la signification de ce sous-titre nettement plus énigmatique que "On en a vu ... cinquante chandelles..."

Allons, je ne vais pas te laisser mariner plus longtemps. Tu sais déjà mon goût pour les noms de lieux truculents _ la palme revenant pour le moment à la région lyonnaise _ Cette fois-ci, au cours de nos balades, je n'ai pas été déçue et me suis promis de t'en faire profiter : Dieusse est un village, La Belle Poile, un hameau, quant au Bourboulet, qui a tant mis en joie Le Philo, tant cela le faisait penser à Dieu sait qui, c'est le nom d'un camping ardéchois à la sortie de St Remèze.

Comment traduire le tout ? Très simple = Quelle belle fête, mon poulet ! Cette Tromph-là, on n'l'oubliera pas ( si tant est qu'on ait jamais oublié les autres ... )

Mais allons d'abord faire un petit tour à Manosque, le Vendredi soir du 3 Mars. La météo annoncée pour le WE étant plutôt pessimiste, je m'étais décidée au dernier moment à partir tout de même à moto, les années précédentes nous ayant vus arriver à l'Immac' en voiture. Marre de c'te bagnole ! Et puis j'avais envie de sentir derrière nous Jésus et Loïc l'un à moto, l'autre en panier à roulettes. Pour une fois que le Druidon pouvait nous accompagner, lui qui aurait été motard si ... IL ETAIT LA, pour partager avec nous tant de moments amicaux.

Il faisait bon (11°). Nous bénéficiions même d'un beau croissant de lune et d'un ciel étoilé, çà et là. Pas de vent ... ( PAS ENCORE ). Un voyage nocturne fort agréable dont les deux anecdotes furent la constatation par Jésus, lors d'un arrêt pipi, de la disparition des deux écrous de la collerette d'échappement droit, ce qui expliquait les cliquetis et les pétouilles de la Guzz. Puis la seconde, la trouvaille d'un mystérieux boulon atterri sur sa cuisse , lors d'un arrêt carburant ... Ce qui amena ensuite ledit Jésus fort intrigué, à suspecter Le Philo de lui avoir envoyé l'objet ... ou ... qui sait ? Dame Jo, d'être la mère de tous les vis ...

Vers 22h, à l'Immac, nous étions attendus; quel accueil, l'Ami(e) ! On en souhaite un comme ça à tout le monde. Nos joues fraîches furent bientôt réchauffées par ... des bises et des bises ... Nos bagages, portés par des mains amies ... Le Loïc, tiré du panier et emmené dare-dare dans la nouvelle salle de restaurant, spacieuse, bien éclairée, très conviviale, où une belle nénette ( Anne de Logan ) vint aussitôt l'interviewer sur ses sensations en side. Pas beau, ça ?

C'est toujours une grande joie de vous retrouver tous. Surtout que nous ne voyons certains des Lyonnais, St Bernard, Pioupiou et petit Scarabée qu'une fois par an. Ce soir-là, nous avons fait connaissance avec l'adorable fiston de Delphine et Laurent. ( Les jours suivants allaient aussi nous amener de nouveaux visages amicaux = Jeannot, un copain de Tromph et Tromphette, adepte du Varadéro auquel mon pilote vanta les poignées chauffantes. Nervus et Jo, nos montagnards de Thoard ( Alpes de Haute Provence ) partis le samedi matin dans la neige. )

Samedi matin, nous constatâmes avec joie qu'il ne pleuvait pas et que, même, le soleil ... Selon la formule bien connue " On roule ou bien ... ? ", nous optâmes pour la 1ère solution. A cheval ! Direction les gorges de l'Ardèche où Le Philo, en tête de file, se sentit parfois pousser des ailes, ne résistant pas au plaisir de se lâcher un peu. Heureusement, il n'y avait personne devant nous pour me montrer à quel point nous penchions en virage. La pause nous permit d'échanger nos impressions avec un bouc et un troupeau de biquettes, pas intimidés du tout par les deux pattes. Jean-Jacques se tailla un franc succès en ouvrant sous le soleil un vieux parapluie noir qu'il avait emporté au cas où ... Il faisait 17° à ce moment, si bien que certains des copains commencèrent un strip-tease. Je réalisai une grande première en posant mon auguste popotin sur la Goldwing de mon ami Jean pour retourner à l'Immac ..., depuis la station service. Et pendant ce temps-là... Tandis que nous roulions, certains étaient roulés, pour aller au marché, à Aubenas _ Ulysse, en poussette _ Loïc, dans son fauteuil, poussé par ... un Poussah ou par YaYa. Les nénettes cherchaient des choses. Les trouvèrent-elles ? Pas sûr, d'après Loïc.

Le déjeuner fini, nous avions hâte de repartir. La balade de l'AM fut pour certains ( Robin ) une chasse aux trésors touristiques _ pour d'autres ( Doloop, Momo, M. de Bracon, Marco, Trooll et un Haroun fort marri d'être venu en caisseux mais très content que Laurent lui ait prêté sa Funduro ) une balade à la Chavade ( ô Haroun, en mocassins sur ta bécane ! ) Et pour nous, une belle série de virolos dans les Cévennes. Nous commençâmes par reluquer deux gendarmes ( plutôt beaux mecs, ma foi ! ) sur un rond-point où ils arrêtaient les caisseux pour vérifier leur degré d'imbibation _ Certains d'entre nous, plus ou moins frais, révisaient mentalement " le temps que mets le canon à se refroidir ..." etc ... etc ... etc ... mais le nombre découragea les bleus, qui nous firent signe de circuler. Le Col du Mas de l'Ayre, Villefort nous virent passer avec un peu de neige sur les talus.

Il faisait moins chaud que le matin mais c'était bien agréable de se promener en forêt. Je pus admirer au passage, une magnifique collection de bruyères ( de la plus pourpre à la plus blanche ) ornant un rond-point. La vue de ces fleurs faisait du bien, l'hiver paraît bien long cette fois. Une pause boisson à Bessège m'offrit des bises inattendues et des serrements de pinces, au bar où notre troupe nombreuse souleva l'enthousiasme des patrons, du garçon ( sûrement des Marseillais vu l'accueil et ... le culte de l'OM ) et des convives ... Sûr que 16 ou 17 personnes d'un coup, pour en boire un ...

Cela faisait un bon moment que Cécé trouvait que son pneu arrière se comportait bizarrement. A la sortie de Bessège, la troupe s'arrêta dans une station-service. Tandis que les filles contemplaient, perplexes, d'étrandes rectangles verdâtres accrochés aux rembardes d'un immeuble ( des auvents ? des antennes à Martiens _ Non ! de très moches et vieux panneaux solaires ), les garçons regardaient avec beaucoup d'interêt Mash, LCF, sortir un long clou du pneu puis réparer le trou à coups de kits différents. La réputation d'humoriste de Cécé étant bien établie, je m'en voudrais d'omettre un important détail. Qu'y avait-il dans le décor, sur le rond-point tout proche ? Une enclume et un soufflet géant ( que tu apercevras un peu sur l'une des photos du Philo ) !

Cécé et M'am Ophie purent de nouveau rouler correctement. Le retour, vers Aubenas me parut long. ( 330 bornes au total, ce jour ) Elle n'en finissait pas cette vallée de l'Ibie ... Vivement l'Immac. Je pestais, dans mon for intérieur car je me sentais très lasse, juste le soir des 50 chandelles pour la fête-à-mon-jules ! Vacherie de Vacherie ! Le Philo ( toujours adorable dans ces cas-là ) me voyant si fatiguée, m'enleva chaussures, falzar _ pas le reste _ se coucha lui même un moment par terre ( Meu Non ! pour soulager ses vertèbres ) Après un bon moment de repos, je me sentis mieux. J'étais même plutôt hilare, Isa ( pseudo "Mémère" ) m'ayant fort étonnée en me demandant, tandis que nous nous refaisions une beauté, à quel moment de la soirée on pouvait déguiser Le Philo. En quoi ? Ça, c'était une surprise.

Je ne dirai jamais assez à quel point l'amitié fait du bien _ surtout quand tes amis(es) ont une bonne mémoire. Certaines ( certains ) m'avaient déjà entendue souhaiter voir un jour Le Philo en kilt, lui qui a la barbe rousse, de magnifiques gambettes pas poilues à me faire pâlir de jalousie. Donc, les amis(es) de se dire que ce soir-là, où l'on devait fêter deux anniversaires ( l'un un peu en avance. Il est du 14 Mars _ les 50 ans du Philo, c'était prévu _ Et par la même occasion _ un tout petit peu en retard _ il est du 2, comme YaYa _ les 26 ans du Loïc : ça c'était pour nous une belle surprise ), on allait aussi faire plaisir à Dame Jo, pendant qu'on y était. En réalisant pour elle un fantasme qu'aucun psy, pas même Brigitte Lahaie n'a recensé : LE FANTASME de L'ECOSSAIS !

Sur un ton mystérieux, un peu avant le dîner, Tromph annonça un visiteur étranger _ Parut alors Sir Philo Mc Druidie, très smart avec un béret à pompon, un spencer à jabot, un kilt, une écharpe, une aumonière en fourrure ... Il ne lui manquait que de hautes chaussettes de laine écrue et des souliers fins lacés _ Superbe, Sir Philo, auquel on cria : " Sur la table ! "

Il se laissa admirer. Qui donc me suggéra d'aller lui tâter les mollets ? Ce que je fis bien vite _ J'en profitai aussi pour soulever le kilt sous lequel il y avait ... Les flashes crépitèrent ! Ensuite Sir Philo dut faire gaffe, en mangeant du taboulé et du poulet en sauce, de ne pas se salir. Ne fallait-il pas qu'il fût présentable pour ce qui allait suivre ?

Tandis que le repas s'achevait, Sylvie, Tromph et Tromphette, Maryse et bien d'autres copains préparaient la table du GATEAU. Il ne manquait plus que les 50 bougies, que Kris et ST Bernard venaient de m'aider à piquer dans leurs supports. Une fois allumées les chandelles et faite l'obscurité, l'on porta en grande pompe le monumental chef-d'oeuvre pâtissier ( Les artistes s'étaient éclatés, m'ont-ils dit au téléphone _ Ils demandent des photos )

Moi qui m'attendais à voir apparaitre un gros gâteau, j'en comptai cinq, un par dizaine d'années, placés sur des colonnes de hauteur différente. Avec, bien sûr, un décor sur la base de l'édifice. Les bougies souflées, Sir Philo œuvra fort bien au découpage des 5 "Trilogies", spécialité pâtissière aux trois chocolats, qu'on apprécia beaucoup dans l'assistance. ( Une idée de Tromph, le gourmet. ) Quelques bulles par là-dessus mirent encore un peu plus d'ambiance, si faire se peut.

Dieusse ! La Belle Poile, mon Bourboulet !
Pour une Belle Poile, ce fut une Belle Poile !
Dans ces moments-là, le temps s'arrête.

Le Philo, le Loïc et moi avions le cœur gros comme ça, de toute cette gentillesse que nous ne sommes pas près d'oublier.

Le Dimanche matin vit la plupart des motards en cavalcade partir pour Jaujac où nous devions déjeuner et nous dire "A la prochaine !" Comme il n'était que 10h30, bien sûr qu'on allait jardiner. Un peu plus loin, tandis que, garés devant une coopérative vinicole décorée de tonneaux, nous patientions pour je ne sais quelle raison, Marco feignait à l'aide de jumelles imaginaires de contrôler la vitesse des caisseux, qu'il incitait à la prudence. Jolitorax montrait les fûts. La balade se poursuivit, qui devait nous mener de Largentière à Jaujac en passant par le col de la Croix Millet (0° brrrr ). Par ces petites routes que nous aimons tant. Avec une succession de forêts pentues et de gorges. Dieusse ! Que j'aimerais refaire cette balade-là quand il fera un peu plus chaud et que le printemps aura apporté des fleurs et des feuilles.

Ceux qui l'ignoraient firent connaissance avec la burle, ce vent qui souffle en rafales sournoises et menace de te flanquer par terre. Nous veillions tout particulièrement à ce que Maryse ( au BSR tout frais ) n'aille pas caresser de trop près le goudron. Elle est courageuse, notre benjamine ! Elle a résisté, malgré une chaleur qu'elle a pu se faire ( et nous faire ) lors d'une bouffe de vent plus forte que les autres. Elle a de qui tenir la Tromphinette, à bonne école avec ses Pa-Ma.

La troupe s'était un peu égaillée; après un détour inutile de 18 km par Valgorge, où nous vîmes des vaches couleur de châtaigne et deux beaux chevaux isabelle, nous croisâmes, en redescendant, une Tromphette en carafe = sa Ducat' se montrait frileuse. Heureusement, Stabilo était là. Nos deux amies nous rejoignirent bien vite à Jaujac, où l'on demanda à Tromphette si elle savait tricoter ... pour faire un manchon à la pipe de sa meule.

Nous retrouvâmes avec joie Patix et Béa, qui nous avaient rejoints. Au fait, j'ai oublié de te dire que Ghislain, arrivé le Samedi après-midi, n'aurait pas voulu, lui non plus manquer la Tromph Partie. C'est dire.

Le repas comprenait de fameuses caillettes aux herbes. Mais tout a une fin. Les Lyonnais ayant donné le signal du départ, chacun s'apprêta à regagner ses pénates. Ce n'était pas gagné d'avance, le vent forcissant d'heure en heure. Il neigeait sur Lyon. Peut-être aussi plus loin. Sur la route des Vins j'admirais Jésus et Philo pour leur conduite avisée _ Souplesse _ légèreté au guidon, surtout ! Cette fois, c'était le mistral qui soufflait. Heureusement, quand il n'était pas travers gauche, il nous poussait, ce qui avait au moins l'avantage d'abaisser considérablement la consommation de carburant. Pensant aux manchots de " La marche de l'Empereur ", je tâchais de faire le dos rond sous la bourrasque, laissant le moins d'espace possible entre mon pilote et moi.

Depuis ce mémorable WE, la Druidie a toujours des paillettes d'or dans le regard. Encore MERCI à Tromph, Tromphette et MERCI à vous tous (toutes) pour cette grande joie que vous avez fait fleurir dans nos cœurs.

Salut, l'Ami(e) ! A la prochaine !
Avé le sourire et les bises de
Dame Jo l'Enchantée d'la moto.

PS: Le Philo a étrenné son cadeau dès le soir de la fête, réalisant déjà quelques beaux portraits grâce au nouvel objectif. Tel que je le connais, il va potasser pour améliorer encore sa pratique. Et le Loïc bichonne ses cigares en vrai connaisseur.